En rendez-vous Zoom avec l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité – ADMD autour d’un sujet qui nous concerne tous : la fin de vie.
La crise de la Covid-19 a montré les failles de notre système de santé. Le constat est sans appel : nous mourons mal en France. Les malades en fin de vie sont mal accompagnés, mal informés. L’accès aux soins palliatifs est inégal sur le territoire et les plans nationaux de développement sont à l’arrêt depuis 2018. Les possibilités en fin de vie sont trop limitées et ne permettent pas au premier concerné de choisir comment il souhaite mourir.
La France détient le triste record du nombre de suicides des personnes âgées : il est essentiel de mieux prendre en compte la diversité et la complexité des parcours de soins en fin de vie. Le droit actuel est construit de manière à répondre aux besoins et aux demandes des personnes se trouvant autour du lit (les médecins et les familles) mais le malade ne peut décider de son sort. D’un autre côté, les Français ne sont pas assez bien informés des possibilités qui existent déjà : la désignation des personnes de confiance et la rédaction des directives anticipées.
A partir du moment où le médecin considère son patient en fin de vie, trois solutions s’offrent à lui : l’acharnement thérapeutique, les soins palliatifs ou la sédation.
La carte de France présente encore de trop nombreux déserts médicaux : il n’existe pas d’accès universel aux soins palliatifs. Selon la région où l’on habite, et que l’on finisse sa vie à l’hôpital, en EPHAD ou chez soi, l’accès aux soins est inégal. En l’absence de plan national de développement depuis 2018, impossible d’y remédier.
Il est venu le moment d’ouvrir le débat sur cette grande cause nationale, qui a été totalement absente du projet de loi Bioéthique alors que les Français sont très largement favorables à une révision globale.