Mieux prendre soin de nos aînés, notre priorité !
Suite au scandale révélé par le livre « Les Fossoyeurs » de Victor Castanet sur les établissements Orpea, la commission des affaires sociales, tout en poursuivant ses auditions concernant cette affaire, a mis en place 4 missions flash dédiées au fonctionnement des Ehpad.
Dans le cadre d’une de ces missions que j’ai menée en tant que co-rapporteure aux côtés des Députés Cyril Isaac-Cybille et Didier Martin, il a été question d’évaluer les conditions de travail des personnels des Ehpad, soignants comme accompagnateurs, ainsi que la manière dont sont gérées actuellement les ressources humaines dans ces établissements.
Au cours de nos auditions, nous avons pu écouter des directeurs d’Ehpad, des avocats et juristes, des médecins coordonnateurs, des cadres-infirmiers, des syndicats ou encore des fédérations hospitalières.
Tous ont été aussi choqués que nous par les révélations du livre. Mais surtout, tous sont unanimes : la situation dans les Ehpad est alarmante et cela ne peut plus durer.
Ce livre aurait eu au moins le mérite de mettre la lumière sur un sujet qui ne date pourtant pas d’hier.
Les difficultés de recrutement dans le médico-social ne sont pas nouvelles.
Les conditions de travail dégradées des soignants qui y travaillent non plus. Le taux d’encadrement qui permet de maintenir une présence suffisante dans les services est trop faible.
Nous manquons de métiers de l’animation et de l’accompagnement dans ces établissements. Et surtout, tous ces métiers connaissent une baisse d’attractivité, par le manque de revalorisation de ces derniers et l’insuffisance des formations.
C’est pourquoi à travers notre rapport, nous avons formulé 13 propositions, qui nous l’espérons, permettront dans les prochains mois et les années à venir, de renforcer la stabilité et la sécurité des résidents au sein de nos Ehpad.
Nos aînés doivent pouvoir accéder à ces établissements en toute confiance, mais surtout à des soins et à un accompagnement à la hauteur de leur dépendance et de leurs besoins.
Pour cela, nous devons réagir et vite.
Avec l’abandon par le Gouvernement de la loi grand âge et autonomie, nous avons perdu du temps.
Mais ces révélations nous obligent et nous devons être à la hauteur des attentes des résidents, mais aussi et surtout de leurs familles.