Dépôt de deux amendements pour lutter contre la désertification médicale en montagne

12 octobre 2016

En ce début Octobre, je suis sur les bancs de l’Assemblée Nationale aux côtés de Charles-Ange Ginesy – Député des Alpes-Maritimes, 1er Vice-président du Département des Alpes-Maritimes et Maire de Péone-Valberg – à l’occasion de l’examen du projet de loi Territoires de Montagne.

Parce que le texte ne propose pas de solution pour lutter contre la désertification médicale en montagne, j’ai déposé deux amendements pour inciter les médecins à s’installer dans ces territoires bien souvent touchés par la pénurie médicale. Nos villages doivent bénéficier d’une offre médicale digne de ce nom!

Nous devons impérativement apporter des solutions à la pénurie de médecins face à laquelle le Gouvernement ne parvient pas à faire face. Le Conseil National de Ordre National des Médecins l’a pourtant déjà alerté avec son dernier atlas de démographie médicale qui révèle que près de 2.5 millions de français vivent dans un désert médical. Ces inégalités criantes dans l’offre médicale de nos territoires doivent cesser. Les médecins qui partent à la retraite peinent à trouver un remplaçant. Ceux encore en activité doivent refuser de nouveaux patients. Il nous faut impérativement maintenir ce service public de proximité si vous nous voulons continuer à faire vivre nos villages!

Christian Estrosi, lorsqu’il était Ministre Délégué à l’Aménagement du territoire, avait par exemple proposé de labelliser en Mayenne le « pole d’excellence rurale » consacré à la santé sur la communauté de communes Le Horps/Lassay pour que l’Etat consacre 300000 euros à d’importants investissements et contribue à la création de ce pôle de santé.

La situation est aujourd’hui préoccupante. Les chiffres sont alarmants: la France aura perdu un généraliste sur quatre à l’horizon 2025. C’est une véritable hémorragie qui se prépare, hémorragie face à laquelle le Gouvernement reste totalement inefficace.
A terme, ce sont de graves problèmes de santé publique que risque de connaître notre pays. Quand on connait l’importance du médecin dans nos communes rurales, on comprend aisément que cette pénurie freinera le développement des communes les moins bien loties.

Nos villages sont abandonnés par la gauche au pouvoir, les médecins sont livrés à eux-mêmes et la ruralité est la grande oubliée de ce quinquennat. Je ne peux m’y résigner.

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