J’ai voté CONTRE la loi santé.
Après des dizaines d’heures de débat en commission et dans l’hémicycle, Agnès Buzyn a consenti à très peu d’avancées pourtant primordiales pour notre système de santé.
Aucune amorce sur le changement de financement des hôpitaux et cliniques. La fin annoncée de la tarification à l’activité n’est même pas mentionnée dans ce texte.
Sur le plan de la formation, la fin du numerus clausus est avancée mais la reconnaissance des diplômes étrangers pour les professions médicales et le manque de garanties sur la qualité de l’enseignement et sur les critères retenus pour l’obtention du diplôme peuvent représenter un véritable danger.
Peu de solutions pour lutter contre les déserts médicaux notamment sur le maintien des hôpitaux en zone rurale et aucune avancée pour les libéraux qui petit à petit disparaissent au profit de centres de santé ne garantissant pas toujours une offre de soins de qualité.
Dans les débats, la loi HPST créant une véritable démocratie sanitaire a souvent été remise en question par la majorité, n’ayant décidément pas entendu les attentes des patients en la matière
Le choix du Gouvernement de légiférer par ordonnances empêche la discussion d’un certain nombre de points qui auraient permis de donner à ce texte une véritable vision. À force de vouloir économiser à tout prix, les soins perdent en qualité et c’est la santé des Français qui est directement impactée.
Ces économies à court terme sont tout à fait contre-productives. Avec une population vieillissante et qui a connu une poussée démographique, l’équation de la baisse des dépenses de santé est un non sens. Les enjeux de santé ne peuvent pas être la courbe d’ajustement du Gouvernement. Je serai très attentive au prochain PLFSS et sur les efforts consentis par la Madame la Ministre.
Retrouvez mes intervention lors de l’examen du projet de loi relatif à l’organisation et à la transformation du système de santé dans l’hémicycle de l’Assemblée Nationale
