VIDEO. Lutte contre le terrorisme: Marine Brenier réclame une commission d'enquête
ATTENTAT•Après l’attentat de Nice, la députée des Alpes-Maritimes proche de Christian Estrosi milite pour davantage de pouvoirs de police accordés aux élus locaux…Fabien Binacchi
L'essentiel
- Après l’attentat de Nice, la députée (Les Constructifs) des Alpes-Maritimes, Marine Brenier, a demandé l’ouverture d’une commission d’enquête.
- Elle espère le lancement des travaux "pour dégager des responsabilités, tirer des conclusions, aller de l’avant et améliorer les choses".
- La parlementaire souhaite que les maires soient davantage associés dans la lutte contre le terrorisme, notamment en ayant accès à la liste des fichés S de leur commune.
Elle a obtenu l’appui de 35 autres de ses collègues à l’Assemblée. Au début de l’été, la députée des Alpes-Maritimes Marine Brenier a réclamé relative à l’attentat terroriste du 14 juillet 2016 à Nice. « Pour mettre en évidence les défaillances du dispositif de sécurité », expliquait-elle alors dans l’hémicycle.
Une initiative « en dehors de toute polémique », assure-t-elle cette semaine à 20 Minutes, mais « pour faire la lumière sur ce qui s’est passé ce soir-là, pour dégager des responsabilités ». « Il s’agit, de tirer des conclusions et ainsi d’aller de l’avant et d’améliorer les choses », appuie-t-elle encore.
« Associer les représentants des collectivités locales »
A ce sujet, a bien une idée en tête. Elle aimerait que les pouvoirs du maire, celui de Nice comme tous les autres, puissent être reconsidérés dans la lutte contre le terrorisme.
« Ce fléau est réel. Aujourd’hui, il fait partie de notre quotidien. Et s’il est important d’adapter le dispositif légal pour le combattre, il faudrait aussi y associer les représentants des collectivités locales, et notamment les maires. Quand il se passe quelque chose, on va rechercher leur responsabilité, alors même qu’ils n’ont pas assez de pouvoirs », pointe Marine Brenier.
Sa demande étudiée à l’issue de l’enquête judiciaire
Conformément la jeune parlementaire souhaiterait que cette commission se penche à nouveau sur l’opportunité, notamment, de permettre aux édiles l’accès à la liste des dans leur commune. Un texte rejeté au début du mois. Mais la députée n’en démord pas.
« Il faudrait pleinement associer les mairies, martèle Marine Brenier. Je pense qu’elles peuvent, en étant en contact direct avec les administrés notamment par leur service d’Etat civil, avoir un rôle important à jouer dans la détection des radicalisations. »
Sa demande, étudiée une première fois par le bureau de l’Assemblée nationale, est en pause pour le moment. Et elle devrait le rester au moins jusqu’à la fin de l’enquête judiciaire. « C’est la volonté dont on vient de m’informer », conclut la députée. Pas avant plusieurs mois donc.
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