Qui est Marine Brenier, qui succède à Christian Estrosi dans les Alpes-Maritimes

Publié le 30 mai 2016 à 7h55
Qui est Marine Brenier, qui succède à Christian Estrosi dans les Alpes-Maritimes

TREMPLIN – A 29 ans, Marine Brenier est désormais la deuxième plus jeune députée de l'Assemblée nationale, après Marion Maréchal-Le Pen. Elle est arrivée en tête des législatives partielles dans la 5e circonscription des Alpes-Maritimes.

Marine Brunier prend la succession de Christian Estrosi qui a dû laisser son siège à l'Assemblée nationale. La candidate Les Républicains a été élue ce dimanche à l’élection législative partielle organisée dans la 5e circonscription des Alpes-Maritimes. Elle a remporté 64,09% des voix, devant le candidat frontiste qui en a obtenu 35,91%.

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Que sait-on de cette jeune femme de 29 ans, désormais deuxième députée la plus jeune de France ?

► Un mentor : Christian Estrosi
Marine Brenier a eu l'occasion de le dire à de nombreuses reprises : elle doit son ascension politique au maire de Nice et président de la région Paca. " Je me suis engagée en politique avant tout pour soutenir Christian Estrosi . On était comme une petite bande qui suivait Christian, alors président du conseil général", racontait-elle en 2013. "L'investissement de notre maire, son action m'ont influencée dans mon parcours", disait-elle aussi à Nice Matin . "Si je ne l'avais pas rencontrée, je m'intéresserai beaucoup moins à la politique." Plus récemment, elle confiait aux Inrocks avoir été littéralement "subjuguée" dès l'adolescence par celui qui deviendra son mentor.


► Une source inspiration : Nicolas Sarkozy
Adoubée par la frange droitière des Républicains, Christian Estrosi et Eric Ciotti, Marine Brenier a expliqué avoir décidé de s'engager à l'ex-UMP en 2007, après l'élection de Nicolas Sarkozy. En 2012, elle louait peu après la défaite de ce dernier "son dynamisme et ce qu'il a incarné pendant ces années au pouvoir. Il a changé la façon de faire de la politique, à l'opposé de Jacques Chirac". Nicolas Sarkozy lui a renvoyé la pareille en avril dernier, lors d'un déplacement dans le département. "Je retrouve dans ce tempérament assez énergique quelque chose qui me rappelle quelqu'un", s’est-il réjoui, faisant bien sûr référence à lui-même. Il n'a d'ailleurs pas manqué de la féliciter au soir du premier tour des législatives, au même titre que d'autres ténors de la droite comme Michèle Alliot-Marie, Eric Ciotti, Bruno Le Maire, Nathalie Kosciusko-Morizet et Nadine Morano. Cette dernière a salué " une jeune femme engagée qui sera une excellente députée ".


► Un parcours de jeune militante en accéléré
Avant de devenir candidate aux législatives, Marine Brenier a enchaîné (et cumulé) les fonctions à responsabilités au sein de la jeunesse de droite. Comme le montre la bio sur son site Internet, cette ascension s'est accélérée à partir de 2008, année de son soutien à la candidature de Christian Estrosi à la mairie de Nice. Responsable départementale des Jeunes pop dans les Alpes-Maritimes, l'étudiante en droit à la fac de Nice fait partie de la garde rapprochée de celui qui était ministre. Elle deviendra la benjamine du conseil municipal, en tant qu'adjointe aux Sports. Elle figurera ensuite comme suppléante aux cantonales de 2011 (toujours à Nice), avant de devenir en 2014 l'adjointe de territoire de Christian Estrosi. Elle deviendra très logiquement la porte-parole de Christian Estrosi lors des régionales en Paca. Sa campagne pour les législatives partielles, avec Christian Estrosi cette fois comme suppléant, marque peut-être le lancement d'une carrière politique autonome.

► Une élection contestée à la tête des Jeunes républicains
Parallèlement à sa carrière politique, Marine Brenier est devenue en septembre 2015 la présidente des Jeunes Républicains (ex-Jeunes pop) au terme d'une élection où elle était la seule candidate. Ses adversaires, irrités par le tour pris par cette élection, ont dénoncé à l'époque un scrutin "soviétique", voyant dans cette candidature unique une intrusion de Nicolas Sarkozy. Bilan : une élection incontestable, mais avec une abstention de plus de 77% et un tiers de votes blancs.

► A 29 ans, elle a déjà fait plier le FN
Celle qui cible tout particulièrement la sudiste Marion Maréchal-Le Pen, qu'elle pourrait bientôt croiser à l'Assemblée nationale, présente un palmarès qui intéresse tout particulièrement l'état-major des Républicains. Elle avait déjà remporté la victoire sur le Front national lors des élections départementales de mars 2015 à Nice, avec 61.5 % des voix au second tour. Elle s'opposait déjà à Michel Brutti, qu'elle retrouvera dimanche, lors du second tour des législatives partielles, forte de son avance de 17 points au premier tour.

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Vincent MICHELON

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