Marine Brenier, la vie publique tout schuss

La jeune députée LR de « Nice et montagne » s'est engagée sur les traces de Christian Estrosi. Un parrainage qu'elle revendique, dans une fidélité enracinée

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Publié le 11/05/2018 à 05:02, mis à jour le 11/05/2018 à 05:02
« Au départ, je me concevais plutôt dans l'ombre. »
« Au départ, je me concevais plutôt dans l'ombre. » Assemblée nationale

Elle est tombée petite dans la marmite. La politique est toute sa vie, ou peu s'en faut. Même celui que Marine Brenier s'apprête à épouser, fin octobre, baigne aussi dedans, conseiller d'arrondissement (LR) en mairie de Marseille.

La fraîche trentenaire, qui a succédé à Christian Estrosi sur les bancs de l'Assemblée en 2016, ne s'en cache pas : « Lorsque j'étais étudiante, ma vie tournait déjà autour de la politique… Dans ce milieu où les phénomènes de cour sont importants, être deux à évoluer dans le même monde permet de se dire les choses franchement. Mon fiancé n'hésite pas à le faire. »

Elle revendique une pareille liberté de ton vis-à-vis de son mentor, Christian Estrosi. « Même quand je n'étais encore que simple conseillère municipale, on s'est toujours parlé franchement. Ça peut parfois monter dans les tours, mais Christian Estrosi est quelqu'un qui est à l'écoute. Il est ferme sur ses positions, mais il peut aussi lui arriver de vous rappeler le lendemain pour reconnaître que vous l'avez convaincu. »

« Mini-Estrosi »

Le maire de Nice est celui qui lui a mis le pied à l'étrier, en la prenant sur sa liste municipale en 2008, puis en lui « offrant » son fauteuil au Palais-Bourbon, quand il a renoncé à y siéger en 2016. Elle avait 29 ans à peine.

Cette image de bébé-Estrosi ne pèse pas à Marine Brenier. Elle la revendique. « Mini-Estrosi, ça ne me pose aucun problème. Je suis fidèle à l'homme et à ses idées. Il a un flair politique que peu d'autres possèdent et j'apprends beaucoup de lui. »

L'ancien ministre a cru en Marine Brenier avant elle-même. « Au départ, j'étais assez timide, je me concevais plutôt dans l'ombre que sur le devant de la scène. Dès qu'il fallait parler en public, je devenais toute rouge ! »

C'est à Auron que s'est noué le destin de la future députée. Aînée d'un papa et d'une maman dentistes (lui pied-noir, elle originaire de Dijon) qui se sont rencontrés lors de leurs études à Marseille avant de s'installer à Nice, elle se rendait régulièrement, été comme hiver, dans la station de ski. Elle s'y est liée d'amitié avec les deux filles de Christian et Dominique Estrosi. Et de fil en aiguille, elle a pris goût à suivre dans les festins et inaugurations celui qui était à l'époque président du conseil général. « La présence de Jean-Marie Le Pen au second tour de la présidentielle de 2002, puis le projet de Nicolas Sarkozy axé sur la méritocratie en 2007, ont fini de conforter mon envie de m'engager », raconte-t-elle.

Un instit aiguillon

Avant Christian Estrosi, il est cependant un homme qui a éveillé son intérêt pour la chose publique. Son instituteur en CE2-CM1 à l'école des Magnolias. « Il s'appelait M. Ugo. Il m'a appris à aimer Nice, son histoire, ses traditions, et m'a aussi communiqué le sens de l'engagement. Avec lui, on se sentait citoyen. »

À sa première passion, les dinosaures, vient alors se greffer celle des présidents de la Ve République, « dont je collectionnais les photos et sur lesquels j'avais acquis un bouquin ». Pourtant en filière scientifique, elle obtiendra son bac avec un 4 en biologie mais un 18 en philo.

Si la politique remplit aujourd'hui sa vie et en chasse les loisirs, Marine Brenier s'autorise quand même un petit extra : conserver son chien, Nouba, qu'elle sort elle-même autant que possible.

THIERRY PRUDHON

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