POLITIQUE - On ne peut pas vraiment dire que les résultats des législatives partielles dans les Alpes Maritimes et à Strasbourg ont réservé des surprises dimanche 29 mai. La candidate des Républicains Marine Brenier a remporté dimanche, au second tour, l’élection législative partielle organisée dans la 5e circonscription des Alpes-Maritimes à la suite de la démission de Christian Estrosi (qui reste tout de même suppléant).
Avec 64,09% des suffrages, Marine Brenier devance Michel Brutti, investi par le FN, qui obtient 35,91% des voix. Ce scrutin a été marqué, comme au premier tour, par un taux d’abstention record, à 77,4%, soit moins de 20.000 votants sur 88.000 inscrits.
"Je suis très heureuse, à titre individuel mais aussi parce que cette victoire récompense le travail collectif de notre équipe effectué au service des Niçois et des habitants des 28 communes de la circonscription", a indiqué à l’AFP la nouvelle élue à l’Assemblée, qui s’est refusé à indiquer lequel de ses deux autres mandats (conseillère municipale et conseillère départementale) elle abandonnera pour se conformer à la loi sur le cumul. Christian Estrosi, dans un communiqué, se "réjouit de ce résultat" qui démontre que "l’alternance est en marche pour 2017".
Le candidat PS élu à Strasbourg
Le candidat socialiste Eric Elkouby a emporté dimanche le second tour de la législative partielle dans la 1ère circonscription du Bas-Rhin, un siège détenu depuis 19 ans par son parti. Eric Elkouby, un proche du député sortant Armand Jung - démissionnaire pour raisons de santé - a recueilli 53,77% des voix, soit 900 voix de plus que son concurrent des Républicains Jean-Emmanuel Robert qui a totalisé 46,22% des suffrages.
L'élection n'a mobilisé que deux électeurs sur dix, avec un taux d'abstention de 79,68%. Au premier tour, l’abstention s'élevait à 77,71%. Eric Elkouby était déjà arrivé en tête du premier tour avec 30,48% des suffrages, contre 19% à Jean-Emmanuel Robert.
Le candidat socialiste, qui est également conseiller départemental d'opposition et adjoint au maire de Strasbourg, était l'assistant parlementaire de Armand Jung depuis 19 ans. Au second comme au premier tour, il réalise des scores nettement inférieurs à ceux de son mentor: Armand Jung avait été réélu en 2012 avec 62% des voix, après avoir totalisé 42% au premier tour, face à une candidate UMP alors peu connue.
Le candidat du FN, Andrea Didelot, avait totalisé au premier tour 10,44% des voix, suivi du candidat écologiste (9,26%).
Dans une Alsace très ancrée à droite et au centre-droit, et où Strasbourg (dirigée par le maire PS Roland Ries) fait figure d'"îlot rose", cette circonscription urbaine, entièrement située sur le territoire de Strasbourg (dont une partie du centre-ville) est considérée comme l'une des seules sociologiquement à gauche.