Euthanasie : ces parlementaires qui veulent relancer le débat

Alors que la crise du Covid a remis la question de la fin de vie sur le devant de la scène, des députés et sénateurs poussent pour autoriser « l’aide active à mourir ». Un sujet politiquement inflammable pour la majorité.

 La proposition de loi pour ouvrir le droit « d’assistance médicalisée à mourir » a été cosignée par 118 députés marcheurs.
La proposition de loi pour ouvrir le droit « d’assistance médicalisée à mourir » a été cosignée par 118 députés marcheurs. LP/Olivier Arandel

    Alors que le Covid-19 continue de faucher les âmes, des parlementaires souhaitent remettre le droit de mourir à l'ordre du jour législatif. A l'Assemblée comme au Sénat, plusieurs propositions de loi ont été récemment déposées afin de débattre des conditions de la fin de vie des Français, et de rendre possible, dans des cas très précis, « l'aide active à mourir » ou - le terme est plus sensible - l'euthanasie.

    « La crise du Covid a rendu cet enjeu (NDLR : de la fin de vie) visible aux yeux de tous », plaide le député (LREM) du Rhône, Jean-Louis Touraine. Cet ancien médecin vient de déposer une proposition de loi à l'Assemblée, cosignée par 118 députés marcheurs, pour ouvrir le droit « d'assistance médicalisée à mourir » aux personnes « majeures et capables, en phase avancée ou terminale d'une affection grave et incurable, provoquant une douleur physique ou une souffrance psychique insupportable ». Une série de mesures qui viendraient compléter la législation actuelle, afin de mettre un terme à l'adage selon lequel « on meurt mal en France », selon Touraine, qui avait déjà tenté, sans succès, de pousser le sujet sous Hollande, et au début du quinquennat Macron.

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