Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Dans la difficulté, les Jeunes Républicains se trouvent une patronne

Marine Brenier, 29 ans, a été élue, mercredi 9 septembre, présidente des Jeunes Républicains dans un scrutin qui n’a rassemblé que 22,9 % de votants.

Par 

Publié le 05 août 2015 à 18h42, modifié le 11 septembre 2015 à 10h44

Temps de Lecture 3 min.

Des militants du parti Les Républicains, à La Baule (Loire-Atlantique) pour les universités d'été du parti, le 5 septembre.

Les jeunes du parti de Nicolas Sarkozy viennent de se doter d’une patronne. Marine Brenier, 29 ans, a été élue, mercredi 9 septembre présidente des Jeunes Républicains. Cette adjointe au maire de Nice, seule candidate en lice, a obtenu 69,69 % des suffrages. Mais le scrutin a été boudé par les adhérents puisque seulement 3 441 d’entre eux ont participé au vote, ce qui représente un taux de participation particulièrement faible de 22,9 %.

Il faut dire que la préparation de cette élection a été très compliquée et contestée par une partie des jeunes militants qui ont accusé Nicolas Sarkozy de verrouiller leur structure. L’ancien président de la République a en effet surveillé de très près la composition de la liste du futur bureau national des Jeunes républicains finalement présentée le 31 juillet. « Ça a été de l’horlogerie très fine », grince un des participants à cette concertation.

Ce travail de minutie a commencé au lendemain du congrès de refondation du parti Les Républicains. Nicolas Sarkozy reçoit début juin Marine Brenier et Geoffrey Carvalhinho, responsable départemental des Jeunes Républicains en Seine-Saint-Denis. Il charge ces deux sarkozystes de ranimer le mouvement des jeunes, très divisé depuis 2012 et surtout inactif depuis la démission en février Stéphane Tiki, président des Jeunes populaires depuis mi-décembre 2014, après que la presse a révélé qu’il était sans-papiers. Dès le début, leur ordre de mission est clair : il leur faut relancer la machine et constituer un bureau politique qui respecte la parité, la diversité des départements et les ego des différents ténors. L’ancien chef de l’Etat charge Eric Schahl, directeur général adjoint des Républicains, de chaperonner ce petit monde.

Ecuries

Dans un premier temps, les choses suivent leur cours. Le 7 juillet, le bureau politique du parti Les Républicains adopte le règlement intérieur du mouvement des jeunes. Le 8 juillet, ils présentent une liste de dix noms. Deux partisans de Bruno Le Maire, Paul Guyot et Jonas Haddad, sont bien intégrés. Antoine Sillani, proche de Xavier Bertrand, et Pierre Liscia, militant fillonniste, y figurent aussi. Mais la liste apparaît toujours bien trop sarkozyste aux yeux de certains. Un collectif anonyme sur les réseaux sociaux #Laliste dénonce une « volonté de verrouiller » une élection dont les modalités ne sont pas encore connues.

En fait, c’est surtout l’absence des jeunes juppéistes qui étonne. En off, les sarkozystes accusent Alain Juppé de vouloir snober cette structure. En réalité, les partisans du maire de Bordeaux, hésitent. Ils viennent de lancer leur propre structure, « Les jeunes avec Alain Juppé » et s’interrogent sur le rôle d’un mouvement de jeunes lié à la rue de Vaugirard. Alors que la primaire morcelle le partie en différentes écuries, les Jeunes Républicains auront-ils une réelle importance stratégique ? Et ils profitent pour laisser pourrir la situation. « Eux avaient l’impératif de rassembler, nous avions le temps avec nous », confie un proche du candidat à la primaire. Vincent Le Roux, proche conseiller de M. Juppé, ancien directeur général adjoint à l’UMP et fin connaisseur des rouages du parti, dialogue alors directement avec M. Schahl.

Au final, les juppéistes ont placé quatre jeunes, dont Thomas Khaski, en quatrième position. « Je tiens à être libre, à montrer que l’on peut soutenir un homme tout en étant intégré à une structure partisane », confie ce membre de l’équipe des « jeunes avec Alain Juppé ». C’est cette liste de synthèse qui a finalement été présentée au vote des adhérents, le 9 septembre. Sans aucune autre liste concurrente. Dans une tribune publiée par L’Opinion, le député des Français de l’étranger, Frédéric Lefebvre, regrette ce manque de débat et demande « plus de transparence dans cette élection » en s’interrogeant sur la constitution de la liste. La synthèse est un art politique décidément bien compliqué.

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner

Voir les contributions

Réutiliser ce contenu

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.